Située dans le nord de l’Albanie, non loin de la frontière du Kosovo, Kukës est une petite ville tranquille mais qui a joué un rôle important lors de la guerre du Kosovo en 1999. La commune a en effet accueilli plusieurs centaines de milliers de réfugiés kosovars. L’année suivante, elle se porte candidate au Prix Nobel de la Paix.
Aux origines du développement de cette cité, on retrouve des traces d’un peuple illyrien : les dardaniens. D’ailleurs des tombes ont été découvertes tout près à Këneta. La localité fut d’abord une petite colonie romaine, un relais sur une route secondaire menant à la Via Egnatia, puis un petit marché ottoman et un centre de négoce sur la route allant vers le sud du Kosovo. Juste avant la Première Guerre mondiale, c’est ici (Qafa e Kolosjanit) que la résistance albanaise arrêta l’invasion serbe en 1912.
Le nom de la ville vient de Kukaj qui est une famille de commandants sous l’armée du héros national Gjergj Kastriota Skanderbeg. Selon un document de 1610, le village a été construit à la liaison des deux fleuves : Drini i Bardhë et Drini i Zi. Elle est surplombée par le Mont Gjallica, dont le sommet (2 468 m) est couvert de neige.
Parmi les choses à découvrir au sein de la ville :
- La statue de Skanderberg, haute de 65 centimètres, réalisée par Odise Paskali, malgré sa petite taille elle est considérée comme un véritable chef d’œuvre.
- La statue de Shote Galica, héroine nationale, qui a combattu pour l’unification des territoires albanais, elle se trouve à proximité du mémorial dédié à la ligue de Prizren
- L’église de Brise, située dans le cimetière de la ville, elle attire l’attention des visiteurs par son style très ottoman.